Historique :

Collection Frans Peeters, Bruxelles.

Vente, Galerie moderne, Bruxelles, 14 septembre 2016, lot n°178, sous le titre Portrait de fillette.

Collection De Groeve, Belgique.

Exposition :

1887, XIe Exposition de L’Essor, n° 114, sous le titre Tête d’enfant (id.).

2018, Léon Frederic (1856-1940), un autre réalisme, musée Courbet, Ornans, n°19, sous le titre Tête

d’enfant.

Source :

Le Journal de Bruxelles, mars 1887, p. 1 ; Le Journal des Beaux-arts et de la littérature, mars 1887,

p. 44 ; FREDERIC G., n°140.

Notice:

Absente de sa production jusqu’à présent, la technique du pastel fait irruption dans la

production de l’artiste en cette année 1887. Léon Frederic choisit d’en exposer deux à l’exposition

de L’Essor : deux pastels aux couleurs vives représentant chacun une fillette, possiblement la même

petite paysanne. Celui-ci est un portrait de face. Le cadrage est resserré sur le visage du jeune modèle,

qui se détache sur une fenêtre donnant vers un jardin dans la plus pure tradition des portraits. Deux

accessoires, une lampe à huile et une plante fleurie, ont été disposés sur le rebord de la fenêtre.

Légèrement détourné du spectateur, le regard aux yeux bleus gris de la fillette captive. Frederic

impressionne ici par une rare maitrise technique. La facture est délicate, tout comme les effets bleus gris

composant le tissu de la robe, le revêtement mural et la teinte des fleurs rappelant les yeux du modèle.

L’oeuvre a particulièrement retenu l’attention du critique Francis Nautet du Journal de Bruxelles qui

parle d’une « exquise tête d’enfant dont les yeux gris, d’une couleur qui se forme, les joues d’un

rose hâlé et vif, la bouche naïvement entr’ouverte, constituent un chef d’oeuvre d’observation.1 »

Ce portrait a servi à l’élaboration du panneau Les Vieillards des Âges du paysan, rendant compte du

travail documentaire et d’observation nécessaire à ses compositions monumentales.